Pour certains, ne plus prendre l’avion serait vécu comme une privation forte, pour d’autres, il s’agit déjà d’une réalité. Rappelons que seule une personne sur 7 dans le monde a déjà pris une fois l’avion et que chaque année, moins d’un Français sur deux effectue un trajet de plus de 100 km, excluant de fait l’avion.
Finalement, le tourisme longue distance n’est aujourd’hui pas la normalité pour l’humain, ni même pour
le Français.
Pour autant, interdire complètement les vols long-courriers dès maintenant n’est pas envisageable tant notre économie reste liée à l’utilisation de ce moyen de transport. Des déplacements professionnels restent nécessaires, l’économie du tourisme ne peut se transformer instantanément pour accueillir une population plus locale et la démocratisation de l’avion, en démultipliant les échanges culturels, a joué un rôle important pour stabiliser un monde sans conflits majeurs.
Il reste néanmoins nécessaire de réduire de plus de 70% les émissions de GES liées à l’aviation pour atterrir
en 2030 à une empreinte de 6 Mt CO2e pour les déplacements internationaux.
Si l’industrie de l’aviation a fait de gros efforts ces dernières années pour réduire la consommation des
avions par passager kilomètre, on se rapproche aujourd’hui des limites physiques.
Ainsi, le respect du budget carbone alloué à l’aviation donne un quota carbone de 5000 km, soit 2500 aller
/ 2500 retours par individu sur l’ensemble des 12 prochaines années. Un tel quota n’est évidemment pas pertinent puisqu’il empêche tout le monde de se déplacer à plus de 2500 km de son domicile. On ne peut pas non plus simplement demander à chacun de réduire de 70% ses déplacements puisque cela rendrait de-facto l’avion inaccessible à une part importante de la population tandis qu’une autre part pourrait continuer à en jouir, à un rythme certes moins élevé.
Nous dressons donc un ensemble de mesures qui nous semble un peu plus acceptable socialement.
Le tableau suivant est un exemple de bloc de mesures types permettant, en les appliquant toutes, de réduire suffisamment nos émissions de GES pour s’inscrire dans une trajectoire compatible avec l’objectif de 1,5°C pour le secteur des transports en avion.
Interdiction de tout vol hors Europe non justifié (cf mesures suivantes) à partir de 2020.
Commentaire : La norme doit être de ne pas prendre l’avion. L’interdiction peut être progressive pour viser en premier lieu le tourisme à utilité limitée puis s’étendre sur tous les vols non justifiés exprimés plus bas.
Un intermédiaire peut être envisagé pour l’Europe de la même manière que pour les vols intérieurs en France.
Proposition d’Alternatiba Le Mans pour le PCAEED Sarthois
-application de l’interdiction au niveau départemental.
-campagne de communication
Autorisation de deux vols aller / retour long courrier par jeune de 18 à 30 ans.
Commentaire : Cette période correspond à celle où l’individu finit de construire son identité culturelle, il semble primordial de maintenir des échanges culturels dans cette période de construction identitaire
Proposition d’Alternatiba Le Mans pour le PCAEED Sarthois
-application de la mesure au niveau départemental.
-campagne de communication
Instauration d’une loterie nationale distribuant 500 000 vols par an.
Commentaire : Tout le monde est ainsi mis sur un pied d’égalité. Le déplacement n’est plus la norme, ni réservé à une population aisée, sans pour autant être supprimé.
Proposition d’Alternatiba Le Mans pour le PCAEED Sarthois
-application de la mesure au niveau départemental.
-campagne de communication
Obligation de justifier de l’intérêt d’un déplacement professionnel.
Commentaire : Les déplacements professionnels doivent se limiter aux plus importants. L’obligation de justifier les raisons de son déplacement vise à supprimer tout vol de confort ou non nécessaire.
Proposition d’Alternatiba Le Mans pour le PCAEED Sarthois
-application de la mesure au niveau départemental.
-campagne de communication