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III.5. Industrie de l’énergie

A intégrer dans ce paragraphe :

Idées recueillies lors de l’action “Gravis ta marche” du 25/3

L’industrie de l’énergie prend en compte l’ensemble des émissions de GES liées à la production et au transport de l’énergie. Production d’électricité, maintien d’un réseau de distribution adéquat, mais également réseaux de chaleurs et production de la chaleur associée et bien sûr raffinage et distributions des produits pétroliers ou gaziers.

Ainsi, ce poste est très dépendant des quantités énergétiques nécessaires pour couvrir l’ensemble des
besoins décrits plus haut.

Tant qu’il restera du pétrole consommé, il sera nécessaire de le produire, et l’électrification de certains usages rend difficilement envisageable une baisse importante des émissions de GES liées à l’utilisation de l’électricité, dans un contexte français ou le mix électrique est déjà principalement décarboné.

Etude des besoins :

Par simplification, nous retirons toute production électrique à usage individuel, considérée comme un appoint de consommation pour les ménages qui en installent, c’est à dire l’essentiel des panneaux photovoltaïques sur petite toiture.

Les mesures proposées permettent d’envisager une diminution de la consommation d’électricité pour les secteurs résidentiel et tertiaire et l’augmentation modérée des véhicules électriques ne compense pas cette baisse, si bien que nous pouvons envisager une diminution de 30% de la consommation d’électricité à horizon 2030, dont plus de la moitié est liée à des mesures de sobriété dans l’habitat.

Le premier impératif est de ne pas augmenter les émissions de GES de notre mix électrique, ce qui suppose de ne pas créer de nouvelles centrales charbon, fioul et gaz.

D’un point de vue émissions de GES, avoir un mix essentiellement nucléaire ou essentiellement à base d’énergies renouvelables n’est pas très différent. Nous pourrions donc nous limiter à faire fonctionner le parc existant et développer de manière tendancielle les énergies électriques renouvelables.

Cependant, le maintien ou le développement à terme du parc nucléaire, dans un contexte très contraint en déplacements, en capacité à maintenir une excellence scientifique, en disponibilité des ressources rend plus prudent le fait d’envisager une diversification rapide de notre mix électrique.

D’un autre côté, si la production d’électricité française est essentiellement décarbonée, ce n’est pas le cas de nos voisins allemands et plus généralement de l’Europe. Or, rester sous les 1,5°C nécessite un engagement de tous les pays et stopper la production d’électricité à base d’énergie fossile en Europe est difficilement compatible à court terme avec la baisse de la part de nucléaire dans le mix.

Ainsi, pour être compatible avec une trajectoire 1,5°C, il semble pertinent tout à la fois de développer autant que possible les énergies renouvelables, tout en maintenant la même production globale. Le surplus de production liée à la baisse de consommation d’électricité étant exporté pour faciliter la transition électrique européenne et la sortie des énergies fossiles dans la production d’électricité à cette échelle.

La production d’électricité via les énergies renouvelables repose essentiellement sur le développement des capacités solaires et éoliennes.

Aujourd’hui, ces projets sont limités dans leur réalisation par les différents recours. Une augmentation significative et rapide des capacités installées dans les 10 ans à venir nécessite d’accélérer fortement ces processus.

En prenant en référence le développement des énergies renouvelables en Allemagne sur la dernière décennie, nous pouvons estimer ajouter progressivement de 2 GW à 5 GW de puissance éolienne par an, soit environ 40 GW d’ici 2030, ce qui permettrait de produire entre 40 et 80 TWh annuellement à l’horizon 2030. Du côté du solaire, en passant progressivement à un ajout de 1 GWc à 5 GWc, installer également 40 GWc de solaire, soit 40 à 60 TWh annuel.

Nous pouvons donc estimer atteindre une production d’énergie électrique renouvelable de l’ordre de 80 à 140 TWh, soit environ 25% de la production actuelle à l’horizon 2030, ce qui permet d’envisager la fermeture de 20 GW de nucléaire d’ici 2030, soit 2 tranches de 900 MW par an.

Mesure 1 - IE1

Mettre la priorité sur les économies d’énergie : réduire les gaspillages et les surconsommations.

Proposition pour le PCAEED Sarthois

Mesure 2 - IE2

Développer l’autonomie énergétique et consommer des énergies renouvelables.

Proposition pour le PCAEED Sarthois